Fin de la récréation ? Larry Fink, le patron de BlackRock, héraut du capitalisme moral, a surpris son monde lors du festival des idées d’Aspen, il y a une semaine, en déclarant qu’il ne parlerait désormais plus d’ESG (soit de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) car ces initiales – qui ont colonisé les rapports annuels de toutes les grandes entreprises ces dernières années en grande partie sous son influence – avaient été «militarisées» par l’extrême gauche comme l’extrême droite.
L’annonce est tout à fait intéressée. Depuis un an, le gestionnaire d’actifs le plus important du monde, avec 10.000 milliards de dollars sous gestion, essuie des tirs de tous côtés. Trop vert pour des États conservateurs comme la Lousiane ou la Floride, trop timoré, ou, pire, jouant double jeu, pour les démocrates progressistes, BlackRock ne cesse d’être pris à partie. Des critiques qui se sont parfois traduites par des retraits de fonds.
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